Ce système d'arme à but tactique (c'est à dire déstiné à être utiliser sur le
champs de bataille) a eu une durée de vie relativement courte (de 1974 jusqu'en
1992). La fin du Pluton fut liée à l'effondrement de l'URSS, entraînant la fin
de la guerre froide.
Les régiments Pluton étaient au nombre de 5stationnés dans le Nord-Est de la France : le 74ème R.A. à Belfort, le 15ème R.A. à Suippes, le 3ème R.A. à Mailly, le 4ème R.A. à Laon, et le 32ème R.A. à Oberhoffen en allemagne. Ils se composaient d'une batterie de commandement et service (BCS), de 3 batteries de tir à 2 lances-missiles chacunes et d'une batterie de sécurité et transport nucléaire (BSTN), chargée de la garde du dépot nucléaire lié à chaque régiment.
Le missile était constitué de 3
éléments:
- le moteur dont le conteneur servait de rampe de lancement sur
le char.
- la tête nucléaire assemblée au moteur avant le tir.
- l'explosif nucléaire introduit manuellement par le chef de
section de tir juste avant le lancement.
La puissance de l'explosif était de l'ordre de 20 KT soit l'équivalent de la bombe d' Hiroshima.
Le véhicule de lancement était constitué par un
chassis de char AMX30. Un moteur auxiliaire servait à fournir
l'énergie nécessaire sans que le moteur du char soit en marche. Un bras manipulateur
servait au chargement sur le char du moteur et de la tête. La portée du
missile était de 17 à 120 km avec un précision de 200 à 400m. Cette portée était
jugée insuffisante par beaucoup d'experts, car en cas de conflit, les Plutons
n'auraient tiré au plus loin que sur le territoire ouest allemand, voire sur
la France. Aussi la France avait étudié et presque réalisé un système d'arme
à plus grande portée appelé Hadès qui fut abandonné, toujours suite à la fin
de la guerre froide.
Dossier écrit par mon père, ancier officier du
4ème R.A. de Laon. C'est lui qui a pris les photos de la galerie
Pluton.
Pour lui poser des questions, écrivez moi à tanklour@chez.com